De Sicile en Sardaigne

Une traversée sportive de Sicile à Sardaigne, une beau défi sportif au Spi Ouest France, de nouvelles aventures pour Mascarpone et un beau programme de navigation !

Une traversée sportive

Après 4 années de villégiature en Sicile, notre vaillant è cosi part à la découverte de la Sardaigne.

Après les classiques travaux hivernaux de carénage et de révision moteur (avec au passage le changement de quelques durites), è cosi est mis à l’eau ce lundi 25 mars à Trapani (Sicile). Mon équipier arrive mardi, un mouillage est prévu le soir même dans les îles Egadi et la traversée est prévue mercredi. C’était sans compter sur cette météo de fin mars.

Un barreur dans la brise

Asinara au nord de la Sardaigne

Corse

Levée de soleil

Un premier coup de vent passe dans la nuit du mardi au mercredi et nous sommes mieux au fond du port de Trapani qu’au mouillage ! Un front passe mercredi et il pleut toute la journée… De retour au bateau en fin de journée, alors que nous pensions partir en début d’après-midi, nous constatons que la météo annonce maintenant un vent violent toute la journée du jeudi ! Nous décidons alors de quitter la Sicile à 3 heures du matin afin d’éviter cette tempête.

 

Réveil à 3 heures, appareillage à 3h18… Deux ris dans la grand-voile et solent. Nous sommes au vent de travers-près bon plein. Dans ces conditions sportives, è cosi se comporte parfaitement. Le vent souffle à force 5 mais c’est gérable. La nuit est assez claire. Nous souffrons du froid. Après une journée de pluie, dans un taux d’humidité de 90% et avec des températures basses, il nous est impossible de nous réchauffer malgré nous vêtements techniques modernes. Cela fait très longtemps que je n’avais pas eu cette sensation de froid.

 

Speed

Nous doublons la superbe île de Maretimo au lever du soleil : magnifique. Et nous voilà au large, loin de tout sans aucune terre à l’horizon ; quelle sensation d’absolue liberté !

Le bateau est bien gité et la vie à bord n’est pas simple. Le déjeuner se compose de sandwich pain jambon de parme, chorizo et tomates séchées. Je fais la première sieste en début d’après-midi puis je relaye Jérôme. La mer se calme, le vent devient un peu moins fort.

 

En début de soirée, nous renvoyons un peu de toile en largant le deuxième ris. Première tournée de lasagnes. En début de nuit, la grand-voile est envoyée entière. Avec ce vent qui a baissé, la vire devient plus facile. Nous enchainons les phases de repos. A 4 heures du matin, j’ai faim et je mange les aubergines à la parmesane avec un petit verre de rouge : quel bonheur ! Jérôme les déguste à 4 heures ! Nous sommes dans la baie de Cagliari et le vent est nul ; nous en profitons pour nous reposer. Au lever du soleil, nous sommes au près dans 7 nœuds de vent puis il devient nul. Nous faisons les quelques derniers milles au moteur. 

 

Cagliari

Ponton d'arrivée

Notre bateau fait 12 mètres

Au port

A 7h27, nous nous amarrons au ponton d’attente entre un Figaro 1 et un superbe voilier de30 mètres. Après une bonne douche, nous prenons un petit dej en terrasse au soleil : le pied !

Petite manœuvre pour amarrer è cosi dans le port. 

Jérôme était mon binôme à l’école de pilotage à Bourges en 1991. Pilote de ligne à Air France, il n’avait jamais navigué ! Il a parfaitement assuré durant cette traversée sportive, barrant et assurant ses quarts : bravo !